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Jean-Jacques Dessalines était un chef militaire qui a travaillé avec Toussaint Ouverture et a donné son nom au pays d'Haïti.Synopsis
Né vers 1758, en Afrique, Jean-Jacques Dessalines fut asservi dans la colonie française de Saint-Domingue. Il servit comme lieutenant sous Toussaint L'Ouverture après la révolte des esclaves de 1791 et élimina plus tard l'autorité française. Dessalines a renommé la colonie Haïti en 1804 et s'est déclaré empereur. Méprisé pour sa brutalité, pourtant honoré comme l'un des pères fondateurs d'Haïti, il est tué lors d'une révolte le 17 octobre 1806 à Pont Rouge, près de Port-au-Prince, en Haïti.
Vie coloniale
La biographie de Jean-Jacques Dessalines est un mélange de légende et d’histoire. La tradition haïtienne dit qu'il est né dans le centre de l'Afrique de l'Ouest et transporté comme esclave à Sant-Domingue (Haïti) dans les Antilles françaises. Cependant, la plupart des historiens pensent qu'il est né sous le nom de Jean-Jacques Duclos, son premier propriétaire, à Saint-Domingue, vers 1758. Il est devenu un ouvrier de terrain et a fini par devenir le chef de chantier. Vers l'âge de 30 ans, il a été vendu à un Noir libre nommé Dessalines et son nom de famille a été changé à nouveau. Le maître de Jean-Jacques s’est révélé être cruel et brutal, un traitement qu’il aurait peut-être adopté plus tard dans sa vie comme moyen de parvenir à ses fins.
Conduire une révolution
En 1791, une rébellion d'esclaves éclata à Sant-Domingue et Dessalines put s'échapper de la plantation et rejoindre le chef rebelle en devenir, Toussaint L'Ouverture. Bien que analphabète, Dessalines était une étude rapide, se plaçant en tant que lieutenant de L’Ouverture et méritant le surnom de "le tigre" pour sa férocité au combat. Initialement, leur combat visait à libérer tous les esclaves de l'île, mais l'objectif deviendrait avec le temps l'indépendance.
En 1793, la République française a déclaré la fin de l’esclavage en France et dans toutes les colonies. Peu après, L’Ouverture et Dessalines ont renoncé à leur allégeance aux Français contre les Espagnols et les Britanniques. Au cours des dix prochaines années, les compétences et le leadership de Dessalines se sont révélés essentiels au succès de L’Ouverture dans la capture de la moitié orientale de l’île sous contrôle espagnol. En 1799, Dessalines avait atteint le grade de brigadier général.
Alors que l’Europe était temporairement distraite par la montée de Napoléon, la rébellion des esclaves s’est transformée en guerre civile et L’Ouverture et Dessalines se sont battus pour le contrôle de l’île, écrasant rivaux et propriétaires. En 1801, L’Ouverture occupait le poste de gouverneur général d’Haïti et Dessalines était le commandant en second. De nombreux Blancs et mulâtres à Santa Dominque ont fait pression sur la France pour rétablir l'esclavage et Napoléon a envoyé une force pour rétablir la domination française sur l'île. L’Ouverture et Dessalines ont repoussé les forces d’invasion lors de la bataille de Crête-à-Pierrot.
Après la bataille, Dessalines est désabusé par le leadership de L'Ouverture et prend brièvement parti pour les Français, ce qui peut entraîner la capture et l'arrestation de L'Overture en 1802. Lorsqu'il est devenu évident que les Français avaient l'intention de rétablir l'esclavage, Dessalines a de nouveau changé de camp et a commandé aux rebelles forces contre les Français. Dans une série de victoires, la coalition de noirs et de mulâtres de Dessalines a réussi à forcer les Français à se rendre et à quitter l’île. En 1804, Dessalines proclama son indépendance et en 1805, il se déclara empereur. Haïti est devenue la première république indépendante noire au monde.
Empereur d'Haïti
En tant qu'empereur, Dessalines prit des mesures drastiques qu'il jugea nécessaires pour qu'Haïti reste indépendant. Il a imposé un système de travail forcé pour empêcher Haïti de revenir à une économie de subsistance. Pour éliminer le règne des Blancs, il confisqua leurs terres et leur interdisait de posséder des biens. Sa mesure la plus extrême était probablement une campagne visant à éliminer la population blanche d'Haïti. Entre février et avril 1804, Dessalines ordonna la mort d'environ 3 000 à 5 000 Blancs de tous âges et de tous sexes.
À son crédit, Dessalines a également tenté de mettre en œuvre des réformes pour améliorer l’économie haïtienne. Il a imposé une réglementation stricte du commerce extérieur et a privilégié le commerce avec la Grande-Bretagne et les États-Unis plutôt que la France. Il a placé des Haïtiens bien éduqués, principalement des mulâtres, à des postes clés de son administration.
Les circonstances exactes de la mort de Dessalines sont incertaines. Ce que l’on sait, c’est que les gens de toutes les classes étaient mécontents de ses politiques draconiennes en matière de travail et d’agriculture, y compris les paysans, l’élite à la peau claire et les militaires. Il fut tué le 17 octobre 1806, probablement dans une embuscade menée par Alexandre Pétion et Henri Christophe, qui divisèrent plus tard le pays en deux et dirigèrent chaque section séparément.
Héritage
Malgré son règne violent, Dessalines demeure une fierté pour les Haïtiens. Le 17 octobre, jour de sa mort, est une fête nationale en Haïti. L'héritage de Dessalines est incarné dans l'hymne national d'Haïti, "La Dessalinienne".